Quelqu'un pour qui trembler de Gilles Legardinier

Un livre qui tient ses promesses, un livre qui fait du bien !

Fleuve Editions, ISBN 9782265099272, 19,90 €

 

 Pour soigner ceux que l'on oublie trop souvent, Thomas a vécu des années dans un village perdu en Inde. Lorsqu'il apprend que la femme qu'il a autrefois quittée a eu une fille de lui, ses certitudes vacillent. Il lui a donné la vie, mais il a moins fait pour elle que pour n'importe quel inconnu. Est-il possible d'être un père quand on arrive si tard ? Comment vit-on dans un monde dont on ne connaît plus les codes ? Pour approcher celle qui est désormais une jeune femme et dont il ne sait rien, secrètement, maladroitement, Thomas va devoir tout apprendre, avec l'aide de ceux que le destin placera sur sa route. Voici la réjouissante histoire de ce que nous sommes capables de réussir ou de rater au nom de la seule chose qui compte dans nos vies.

 

 Autant vous le dire de suite, j’aime beaucoup cet auteur connu et reconnu, j’ai adoré ses livres précédents et plus particulièrement « Complètement cramé » et c’est bien là le problème… L’inconvénient avec ce type de livre c’est qu’on en attend beaucoup et tout de suite !

Quand j’ai commencé le livre, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire même si j’ai reconnu de suite l’écriture de Gilles Legardinier. J’ai eu du mal à « décoller » et je me suis dit « Mince, déception en vue … » et ce n’est que vers la centième page, que j’ai retrouvé ce plaisir de lecture, les drôleries et l’humour de Legardinier. Finalement tout s’est enchaîné à mon plus grand plaisir. Ouf ...

 

L’histoire a pris de l’ampleur et du relief, les personnages se sont plus impliqués, les évènements se sont succédés, certaines scènes cocasses m’ont fait sourire et d'autres franchement rire. Et non, d’un chien que cela fait du bien de rire en lisant !… et de voir la tête de ceux qui nous entourent et qui ne comprennent pas ce qui nous arrive.

Sans vous dévoiler ce qu'il va se passer (ce qui serait franchement dommage), je pense que, plus que l’histoire, l’intérêt de ce livre réside dans les personnages : je trouve qu’il y a un peu de « La grand-mère de Jade » de Frederique Deghelt et « Et puis paulette » de Barbara Constantine (deux livres que je conseille fortement). Ces histoires impliquant plusieurs générations sont vraiment réussies et on en redemande : à consommer sans modération !

 

Dans les livres de Gilles Legardinier, j’aime beaucoup le roman mais je dois dire qu’un de mes plus grand plaisir est de lire le dernier chapitre « Et pour finir » où l’auteur remercie et fait un petit point sur son livre et les origines de ses histoires. J’apprécie énormément ces quelques pages où j’ai l’impression d’avoir l’auteur à portée de main et qu’il ne parle qu’à moi …On peut rêver ….

 

Conclusion : Un livre vrai, à la portée de tout le monde qui fait du bien, pas compliqué, qui vous sort de la morosité du quotidien. Une valeur sûre du registre Feel-good book

 

 

Quelques phrases que j'ai particulièrement appréciées :

  • « Les choses existent parce que l’on y croit » p135
  • « Ce qui compte, docteur, c’est ce que l’on fait quand on sait. Ce qui est grave, c’est de refuser de voir. Vous n’avez rien fait pour votre fille par ce que vous ne saviez pas. Elle est vivante, vous aussi. L’histoire n’est pas finie. » p146
  • « Quand on aime quelqu’un, on nourrit pour lui des craintes et des rêves » p190
  • « Le jour où tu t’apercevras que ce que tu es devenu t’empêche de vivre comme tu l’entends, ce sera différent ; Physiquement ou mentalement, tu toucheras ta propre limite. Tu ne seras plus uniquement au service de tes rêves et de tes envies. Tu deviendras aussi l’outil de tes besoins, de plus en plus immédiats. Jusqu’à n’être plus que cela. On est veux quand on devient son propre ennemi ». p250
  • « Docteur, dans ma carrière, je n’ai jamais vu personne mourir de faim, ou de soif, ou d’une balle, mais j’en ai connu beaucoup qui sont morts par manque d’amour. » p299
  • « Quels que soient vos buts, si vous faites la route tout seuls, vous n’irez pas loin. Mais à plusieurs, la distance est la plus souvent faisable. Je le sais parce que vous me l’avez appris » p313

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