Pour en finir avec le Moyen-âge de Régine Pernoud

Petit livre par la forme, grand livre par ce qu’il contient !

Editions Points Histoire, 160 pages, ISBN 9782757841075

 

Méprisés pendant des siècles, encensés par les romantiques, ces mille ans d'histoire ont presque toujours été recouverts de la crasse de l'ignorance. " Godiche " ne vient-il pas de " gothique " ? " Féodal " ne désigne-t-il pas l'obscurantisme le plus indécrottable ? " Moyenâgeux " les vieilleries poussiéreuses ?
Grâce à ce livre décapant, mille ans d'histoire resurgissent. Le Moyen Âge est mort, vive le Moyen Âge !

 

 

C’est le deuxième livre de Régine Pernoud que je lis et je suis encore une fois enchantée par ma lecture.

J’ai commencé par Aliénor d’Aquitaine qui a été une très bonne lecture mais je dois dire assez facile peut-être parce que je commence à connaître le sujet. En revanche, l’essai « Pour en finir avec le Moyen-âge » m’a demandé quelques efforts car ce petit livre de moins de 200 pages est plus complexe qu'il en a l'air et il est rempli d’informations ultra intéressantes. J’aurais pu mettre deux à trois post-ils par pages tellement j’aimerai noter chaque élément historique. La aussi je mets cela sur le compte de mes connaissances limitées sur le sujet.

 

Cependant, à part le fait que j’ai appris énormément de choses, je dois avouer que la structure du livre est très claire. On voit très bien où l’auteur veut nous emmener et quelle va être son prochain sujet. J’avoue que j’y suis assez sensible car ce livre n’est pas un roman mais un essai.

 

Régine Pernoud défend le moyen-âge et en fait preuves à l’appui une formidable période de transformation, de lumière et de liberté. Les thèmes abordés sont vraiment riches et les parallèles que l’auteur réalise interpellent le lecteur et notamment avec le classicisme.

Voici quelques sujets du livre :

  • Nous balayerons l’art gothique et roman, la sculpture, la peinture et découvrirons la richesse et la liberté que pouvaient avoir les artistes de ce temps.
  • L’auteur fait un point sur l’éducation et le savoir au moyen-âge que certains pensent encore inexistant.
  • La littérature et la poésie du moyen-âge est comparé au classicisme qui enfermait dans des règles très strictes tout effort d’imagination.
  • La place de l’église avec (ou dans) l’état est également évoqué avec le rappel sur la distinction entre le pouvoir spirituel et temporel.
  • Le servage présente des caractéristiques intéressantes quand on le compare à l’esclavage des temps soi-disant éclairés.

Je vous avoue que sur quelques pages, j’ai eu du mal à comprendre les tenants et les aboutissants notamment celui sur le chapitre des taxes. Mais cela n’enlève rien à la multitude de choses que j’ai pu apprendre.

 

Et enfin, j’ai ressenti que sur certains sujets comme l’Empire romain notamment, le livre de Régine Pernoud (et c’est normal il a été écrit il y a 40 ans) est un peu décalé avec les dernières découvertes. Il en reste néanmoins encore un excellent référentiel pour qui est intéressé par le sujet.

 

Je conseille ce livre qui a l’avantage en plus d’être très complet et complexe d’être court et donc, la plupart d’entre nous aurons la satisfaction d’être arrivé au bout !